Injecteurs
Les temps d'ouverture des injecteurs détermine le débit de carburant donc la richesse, c'est sur ce paramétre que le calculateur intervient pour l'enrichement.
Démarrage du moteur
Jusqu'à un régime de 600 tr/min, les injecteurs s'ouvrent de
façon simultanée sur les 4 injecteurs.Au dessus de ce régime,
le calculateur utilise l'information du capteur de phase pour identifier le
cylindre N°1 et commence l'injection phasée (cylindre par cylindre
dans l'ordre d'injection à un instant déterminé du cycle).
L'information de la sonde lambda n'est pas prise en compte tant qu'elle n'a
pas atteint une température minimum.
Enrichissement à l'accélération
et pleine charge
Le calculateur perçoit l'accélérération par un
régime moteur trop bas par rapport à l'information du potentiomètre
papillon. C'est également le potentiomètre de papillon qui défini
la pleine charge (pleine ouverture Dans les 2 cas, le temps d'ouverture des
injecteurs est augmenté
Régime maximum et décélération
Lorsque le régime moteur correspond au régime maximum (6500
tr/min), le calculateur coupe l'injectiontion jusqu'à ce que le capteur
régime note une chute de 80 tr/min ensuite l'injection est rétablie.
La coupure d'injection à la décélérations s'effectue
lorsque le potentiomètre papillon informe de la fermeture ce dernier
alors que le régime est supérieur à 2 000 tr/min. La
température moteur intervient également. Avant la décélération,
le point d'avance est modifié pour une progression du ralentissement.
A 1500tr/min l'injection est rétablie en fonction des données
instantanées.
Forme du jet de pulvérisation et
débit de sortie
ATTENTION : Certains des tests suivants impliquent une pulvérisation
fine de carburant extrêmement inflammable et des connexions électriques
temporaires. Afin d'éviter tout risque d'incendie ou d'explosion, le
plus grand soin doit être pris pour éviter les étincelles
en effectuant ou en coupant des connexions. N.B. : Toujours prévoir un
extincteur à portée de main et s'assurer qu'on sait le faire fonctionner.
Les problèmes les plus couramment rencontrés avec les injecteurs
sont le gouttage, la faiblesse du jet et une pulvérisation insuffisante,
chacun de ces problèmes pouvant se traduire par un fonctionnement médiocre
du moteur, une consommation de carburant élevée, une quantité
excessive de gaz d'échappement, des difficultés à démarrer
et toute une série d'autres problèmes moteur. En passant dans
les injecteurs, le carburant
laisse un dépôt qui réduit progressivement le débit
du carburant.
Des conditions de conduite particulières, telles qu'un trajet régulier
suffisant pour chauffer complètement le moteur (25 30 km) suivi d'une
période d'inactivité, peuvent avoir pour conséquence que
du carburant autour des injecteurs soit cuit par le chauffage trempage après
chacun de ces trajets, entraînant la formation de dépôts
de charbon.
Ces dépôts peuvent soit déformer le cône du jet, soit
empêcher la fermeture complète de l'injecteur. Dans certains cas,
ces dépôts peuvent être éliminés en utilisant
l'un des solvants appropriés, dont certains sont ajoutés au carburant
et d'autres appliqués directement sur les injecteurs. Toutefois, le résultat
obtenu par cette méthode est rarement satisfaisant. Lors de toute dépose
des injecteurs, les joints toriques assurant l'étanchéité
dans le collecteur d'admission doivent être soigneusement examinés
et remplacés s'il y a le moindre doute sur leur état. Toute fuite
laisserait pénétrer de l'air non mesuré, entraînant
une augmentation du régime de ralenti et un mélange pauvre.
Forme du jet de pulvérisation Fig. 3 , Fig. 4 et
Fig. 5
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Fig 3 |
Fig 4 |
Fig 5 |
Déposer les injecteurs, y compris la rampe de distribution, du collecteur
d'admission et lesplacer au dessus de récipients adéquats Fig.
3 . S'assurer que la conduite d'alimentation en carburant, le tuyau de retour
et le régulateur de pression sont connectés. Attacher les injecteurs
à la rampe de distribution à l'aide d'un fil à lier ou
d'une attache appropriée Fig. 4 .
Déclencher la pompe à carburant; ceci se fait généralement en déposant le relais de la pompe à carburant et en shuntant les bornes d'alimentation. Si la résistance des injecteurs est de 1,0 3.0 ohms, une résistance de 5,0 8,0 ohms doit être connectée en série à l'alimentation; mais si la résistance des injecteurs est de 15 17 ohms il est possible de connecter directement une alimentation de 12 V. Brancher une alimentation 12 V directement successivement sur chacun des injecteurs. Comparer le jet de pulvérisation de chaque injecteur. Si l'un de ces jets se distingue nettement du reste, cela indique un défaut. Dans la plupart des cas, le jet de pulvérisation aura la forme d'un cône Fig. 5 , mais il peut être étroit ou divisé, selon l'application. Toutefois, les jets de pulvérisation de tous les injecteurs d'un même moteur doivent être relativement identiques
Fuite des injecteurs
Placer les injecteurs au dessus d'éprouvettes graduées (cf. Forme
du jet de pulvérisation) Débrancher le connecteur de chaque injecteur.
Déclencher la pompe à carburant et examiner les nez des injecteurs.
La fuite constatée ne doit pas excéder une goutte en 60 secondes.
Débit de sortie
Placer les injecteurs au dessus d'éprouvettes graduées (cf. Forme
du jet d'injecteur).
S'assurer que la conduite d'alimentation en carburant, le tuyau de retour et
le régulateur de pression sont connectés.
Attacher les injecteurs à la rampe de distribution à l'aide d'un
fil à lier ou d'une attache appropriée.
Déclencher la pompe à carburant; ceci se fait généralement
en déposant le relais de la pompe à carburant et en shuntant les
bornes d'alimentation.
Si la résistance des injecteurs est de 1,0 3,0 ohms, une résistance
de 5,0 8,0 ohms doit être connectée en série à l'alimentation;
mais si la résistance des injecteurs est de 15 17 ohms , il est possible
de connecter directement une alimentation de 12 V.
Connecter une alimentation 12 V directement successivement sur chacun des injecteurs
et comparer le débit de sortie du carburant.
Le débit de sortie se situe généralement autour de 200
250 ml/60 secondes, mais peut atteindre 450 ml/60 secondes pour des injecteurs
montés sur des moteurs de grande puissance/hauteperformance. Si le débit
de sortie est faible, effectuer les contrôles décrits dans le chapitre
correspondant avant de mettre en cause les injecteurs. Noter soigneusement toute
différence significative entre les débits de sortie.
Contrôle à l'oscilloscope Fig. 6 , Fig. 7 , Fig. 8 et Fig. 9
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Fig 6 |
Fig 7 |
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Fig 8 |
Fig 9 |
Tous les systèmes d'injection intermittente à commande
électronique fonctionnent en faisant varier les temps d'ouverture des
injecteurs pour adapter la quantité de arburant fournie aux conditions
de service du moteur.
La durée des impulsions électriques provenant du calculateur est
mesurée en millisecondes (ms), et varie habituellement de 1 à
14.
L'oscilloscope de la plupart des bancs d'essai de moteur peut s'utiliser pour
visualiser l'impulsion d'injecteur de façon à pouvoir en mesurer
la durée.
Les figures Fig. 6 et Fig. 7 montrent une trace type d'oscilloscope.
II est dès lors possible de contrôler le bon fonctionnement du
calculateur en observant la variation des temps d'ouverture des injecteurs dans
différentes conditions de service du moteur.
La durée d'impulsion est plus importante au démarrage et au ralenti
lorsque le moteur tourne à bas régime; toutefois, elle augmente
avec le régime jusqu'à atteindre son maximum en pleine charge.
Cet effet est particulièrement évident lorsqu'on donne un bref
coup d'accélérateur.
L'autre variable est la période d'impulsion.
La période d'impulsion est le temps entre l'ouverture d'un injecteur
donné et l'ouverture suivante de ce même injecteur. La période
d'impulsion est normalement d'une fois par rotation du vilebrequin. Une injection
de 50% du carburant nécessaire pour une course d'impulsion s'effectue
à chaque ouverture d'injecteur.
Les figures Fig. 8 et Fig. 9 présentent la relation existant entre la
période d'impulsion et la durée d'impulsion pour un moteur avec
une plage de régime de 600 6000 tr/mn.
Lorsque le moteur tourne au ralenti à 600 tr/mn, soit 10 révolutions
par seconde, la rotation du vilebrequin se fait une fois tous les dixièmes
de seconde, soit toutes les 100
millisecondes. Cela s'appelle la période d'impulsion.
A 6000 tr/mn, soit toutes les 100 révolutions par seconde, le vilebrequin
tourne 10 fois par 100 millisecondes et par conséquent les injecteurs
s'ouvrent dix fois pendant cette période.
Cela signifie que si la période de fermeture atteint 10 ms, les injecteurs
sont ouverts en permanence.
L'appareil de mesure de l'angle de durée d'ouverture ('dwell') peut également
être utilisé pour vérifier les variations de durée
d'ouverture des injecteurs. Le 'dwell' del'injection est un moyen précis
de contrôle du bon fonctionnement du calculateur et des sondes et capteurs
associés. L'appareil indique le pourcentage du temps où l'injecteur
reste ouvert et injecte du carburant. Certains appareils et oscilloscopes présentent
des échelles graduées en degrés: l'indication peut alors
être convertie en 'dwell' à l'aide de la formule suivante D% =
D° x C x 100/360 avec D% = durée d'ouverture ('dwell') en C = nombre
de cylindres D° = angle ('dwell') en degrés
Procédure de test temps d'ouverture 'dwell' Fig. 7
Connecter un câble de test de l'oscilloscope à une borne de l'injecteur
et l'autre câble de test à la masse à l'aide d'une pince
fine. Lancer le moteur et observer soit l'oscilloscope pour une trace, soit
l'appareil de mesure pour l'indication du Mwell'. Si on obtient un signal, démarrer
le moteur et observer la trace au ralenti. Accélérer brusquement
pour faire monter le régime à environ 3000 tr/mn. La durée
mesurée de l'impulsion doit augmenter pendant l'accélération,
puis se stabiliser à titi niveau égal ou légèrement
inférieur au régime de ralenti. Fermer brusquement le papillon
: la trace doit devenir une ligne droite sans impulsion, signe que l'injection
a été coupée (pour les systèmes dotés d'une
coupure d'injection à la décélération). Si on démarre
à froid, le moteur demande davantage de carburant : la durée de
l'impulsion ou 'dwell' est plus grande. Pendant le réchauffage, la durée
d'injection doit progressivement diminuer jusqu'à obtention de la température
normale de service. Certains systèmes sans injecteur de départ
à froid produisent des impulsions d'injecteur additionnelles pendant
le démarrage à froid, qui se visualisent sur écran comme
des impulsions courtes et longues. D'autres indications peuvent également
être affichées, telles que le signal du capteur de PMH ou de référence
Fig. 7 et une série d'impulsions moins importantes qui maintiennent l'injecteur
ouvert après l'impulsion négative initiale. Une crête de
tension positive aiguë s'affiche lorsque l'injecteur se ferme.
Données techniques types | |
Régime moteur | Temps d'ouverture (moteur chaud) |
Ralenti | 2,2 2,4 ms |
2000 3000 tr/mn | 1,5 2,2 ms |
Pleine charge | 8,2 8,4 ms |
Contrôle de la résistance Fig. 10
Fig 10
Données techniques types | |
Condition | Résistance |
Sans résistance d'injection | 15-17 ohms |
Avec résistance d'injection | 2-3 ohms |
Vérifier que le contact est coupé.
Débrancher les connecteurs des injecteurs.
Contrôler la résistance entre les bornes de l'injecteur.
Effectuer ce contrôle pour chaque injecteur
Contrôle de la tension d'alimentation Fig. 11
Fig 11
Données techniques types | |
Tension | Tension de la batterie |
Vérifier que le contact est coupé.
Débrancher les connecteurs des injecteurs.
Mettre le contact ou brièvement lancer le moteur au démarreur.
Contrôler la tension entre la borne du connecteur de faisceau et la masse.
Si la tension n'est pas celle prescrite
Contrôler le câblage et les fusibles.
Contrôle du signal Fig. 11
Vérifier que le contact est coupé. Débrancher le(s) connecteurs)
du(des) injecteur(s). Brancher un testeur à LED entre les bornes du connecteur
de faisceau. Lancer brièvement le moteur. Vérifier que la LED
clignote.